Compréhension des maladies neurodégénératives: changement de paradigme ?
Échos d'ailleurs
La démence à corps de Lewy, qui serait la seconde forme la plus fréquente de démence après la maladie d’Alzheimer, touche entre un et deux millions de personnes aux Etats-Unis. Les personnes atteintes présentent des troubles de la mémoire et du comportement comme dans la maladie d’Alzheimer, mais également des symptômes moteurs comme dans la maladie de Parkinson. La Food and Drug Administration américaine ne reconnaît pas formellement la démence à corps de Lewy comme une maladie distincte. Et la recherche sur cette maladie peine à trouver des financements, regrette Brit Mollenhauer, de la clinique Paracelse de Kassel (Allemagne). S’agit-il d’une tendance lourde ? En effet, pour le Dr Kristel Sleeger, de l’Institut de Biotechnologie des Flandres (VIB, Belgique), intervenant à la neuvième conférence internationale sur la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson, on assiste à un changement conceptuel dans la recherche sur les maladies neurodégénératives : jusqu’à présent, on recherchait les facteurs capables de différencier les maladies. Aujourd’hui, on s’aperçoit qu’il existe des recouvrements importants, tant au niveau pathologique que clinique. Dans l’avenir, on pourrait s’éloigner d’une catégorisation clinique pour le diagnostic, selon James Galvin, de l’Université Washington de Saint Louis (Etats-Unis). Les diagnostics reposeront sur le dosage de protéines. En attendant, il faut d’abord comprendre les mécanismes moléculaires de la maladie et développer une palette de marqueurs biologiques.
www.alzforum.org, Alzheimer Daily News, 1 juin 2009.