Comportement délictuel (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Une femme âgée confuse a “volé” une tarte au supermarché proche de chez elle. La police a été appelée », lit-on parfois dans les journaux. Pour George Naasan, professeur assistant à l’Université de Californie à San Francisco et co-auteur de l’étude, « les problèmes judiciaires peuvent être épineux, en particulier pour les personnes atteintes de démence fronto-temporale, qui paraissent “cognitivement intactes”. Elles peuvent être considérées par le système judiciaire comme responsables de leurs actes. Ces comportements pourraient être prévenus avec une sensibilisation et une éducation à la maladie adaptées. » Pour les auteurs, « les évaluations judiciaires de la criminalité chez les personnes atteintes de démence devraient s’appuyer sur d’autres critères que la classique défense pour « insanité d’esprit » invoquée en droit américain. Ces personnes devraient être traitées différemment par la loi. L’apparition d’un nouveau comportement « criminel » chez l’adulte devrait conduire à rechercher une pathologie cérébrale fronto ou antéro-temporale, ou un syndrome démentiel. »
Liljegren M et al. Criminal Behavior in Frontotemporal Dementia and Alzheimer Disease. JAMA Neurol, 5 janvier 2015. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25559744. MedlinePlus, 8 janvier 2014.