Comment financer la dépendance ? Les aides à la personne
Droit des personnes malades
En France, le champ des services à la personne est le plus large d’Europe : vingt-trois activités répertoriées bénéficient de niches fiscales et sociales qui ont fortement augmenté : 6.59 milliards d’euros en 2013 contre 4.36 milliards en 2006, rappellent Martine Pinville, députée socialiste de Charente, et Bérengère Poletti, députée UMP des Ardennes, co-auteurs d’un rapport sur les services à la personne. Les deux députées préconisent de réserver aux personnes dépendantes les aides publiques liées aux services à domicile de confort, et de créer, en plus de la réduction d’impôt, un crédit d’impôt réservé aux personnes en perte d’autonomie. La Cour des comptes estime que la seule baisse de plafond du crédit d’impôt permet de dégager 256 millions d’euros, rappelle Martine Pinville, dans Les Echos. « Il est par ailleurs souhaitable de reporter à quatre-vingts ans, au lieu de soixante-dix, les exonérations de charges patronales sur les emplois à domicile, puisque l’on considère désormais que c’est l’âge auquel commence la grande dépendance. Il faut également renforcer la prévention, qui est une source d’économie : la dépendance doit faire l’objet d’une politique globale, comme c’est le cas pour la jeunesse. Cela inclut les politiques locales d’urbanisme, l’amélioration du logement, le développement des services de proximité. Enfin, il convient de prévenir les premières fragilités et de repousser l’entrée dans la perte d’autonomie, avec l’accompagnement du parcours de soins et l’encouragement du maintien à domicile. »
www.lesechos.fr, Agence fédérale d’information mutualiste, 8 décembre 2014.