Clowns référents

Société inclusive

Date de rédaction :
01 octobre 2017

Au centre hospitalier de Gaillac (Tarn), Céline Daussy et Mikel Bureaux, de la troupe Têtes de Clowns, s’approchent d’une personne dans son fauteuil, en face-à-face, à distance d’abord, et cherchent à capter son regard par des sons, des gestes, des postures. Le contact ne s’établit pas, alors ils se rapprochent. Mikel mime une locomotive, Céline s’accroupit et risque une main sur le bras de la dame. Ils se rapprochent encore, lancent des bruits familiers ou insolites, un jappement de chien. Soudain, la dame reproduit le bruit, puis d’autres, la cadence s’accélère, le regard semble s’ouvrir. Le contact dure, fragile certes, mais bien réel. Les deux comparses continuent leur parcours vers d’autres résidents.  Les clowns viennent dans l’unité spécifique Alzheimer, pour des séances d’une heure et demie, en binôme, pendant trois mois, avec un clown référent que l’on retrouve toutes les semaines, et un autre qui tourne parmi les huit clowns de la troupe, avec un déguisement identique d’une semaine sur l’autre. Ce n’est pas un spectacle, même s’ils peuvent utiliser leur savoir-faire en jonglerie, chansons, ou acrobaties. « Nous ne cherchons pas à faire de l’animation, mais à entrer en communication. Notre objectif n’est pas de devenir des familiers, même si beaucoup de résidents nous reconnaissent, nous attendent quelquefois », expliquent les clowns.