Clowns d’accompagnement
Société inclusive
Tous les quinze jours, des clowns d’accompagnement interviennent une journée à la maison de retraite Saint-François et à l’unité des Quatre saisons de Graulhet (Tarn) auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou en soins palliatifs. La fille de Jeannine témoigne : « Elle peut émettre quelques sons et passe beaucoup de temps endormie. Quand j’ai vu l’éveil que les clowns provoquaient, il y a eu beaucoup d’émotion. Elle a pu bouger le pied pour dire qu’elle a entendu, elle se laisse aller avec ce qui lui rappelle ses vingt ans. Ils nous ont montré qu’il était possible de communiquer avec elle, et comment. Ils nous donnent une véritable leçon. Désormais, en regardant ma maman, je ne cherche plus ce qui décline, mais ce qui va. C’est un simple détail mais cela change tout. Cela permet aussi de poursuivre la dynamique dont ont besoin les accompagnants. C’est quelque chose de fondamental.» L’improvisation permet d’adapter les moments à chacun en fonction de sa fatigue et de son état. À l’issue de chaque visite des clowns d’accompagnement, un bilan est dressé avec l’équipe, la famille et les intervenants. Famille, soignants, accompagnants, la démarche autour des patients atteints de maladie de type Alzheimer ou en soins palliatifs est réalisée de concert, dans une véritable synergie. Expérience pilote au départ, la venue des clowns s’est installée et s’adresse à un public plus large que prévu. «On a remarqué que cette action avait aussi toute sa place dans les soins palliatifs où les patients sont parfois très faibles. Avec ce lien on leur fait savoir jusqu’au bout qu’ils sont importants pour nous et qu’on est là pour eux », souligne le Dr Aliaga, médecin coordinatrice. Cette initiative a été soutenue par de nombreux partenaires : le Rotary Club Graulhet-Lavaur, France Alzheimer 81, le Conseil général, la Dépêche du Midi, le Crédit Mutuel, la Fondation Méderic Alzheimer, l’Agence régionale de la santé, l’AG2R, le Fonds Transmission et fraternité (Petits frères des pauvres), la mairie et l’association La Ola.
www.ladepeche.fr, 26 décembre 2014.