Clinique de la perte de soi - la maladie d’Alzheimer, coordonné par Éric Kiledjian (1)

Société inclusive

Date de rédaction :
12 juillet 2014

La Fédération des associations JAMALV (Jusqu’à la mort, accompagner la vie) consacre son numéro de juin 2014, à la maladie d’Alzheimer sous l’angle de la « clinique de la perte de soi ». Pour Éric Kilédjian, gériatre à Vienne (Isère), « l’appauvrissement de la communication verbale, les menaces sur le statut de sujet et les troubles cognitifs sont au cœur des enjeux de l’accompagnement de la fin de vie dans beaucoup de maladies chroniques. La maladie d’Alzheimer rassemble toutes ces questions qui font largement partie d’une clinique de la perte de soi. Les soignants et les familles sont exposées à la complexité clinique et aux tensions éthiques, mais dans ces lieux justement, il est possible d’apprendre des autres et de soi-même. » Pour le gériatre, « le désir rapproche de l’autre et les relations nourrissent le désir d’être » : « les relations entretiennent le désir, l’être humain est un être ouvert à l’appel et à la rencontre de l’autre. Les vis-à-vis humains sont un bienfait pour la vie du désir, en tant que manifestant le réel et stimulant la finesse de l’analyse de ses propres affects. L’isolement, au contraire, fait perdre ces informations qui sont à la fois connaissance de soi et repères éthiques. Les aidants contribuent à restaurer les racines des personnes malades. Ils participent à refonder les personnes dans leur histoire et leur identité. Ils consolident les individus malades comme sujets-désirants. »

Kiledjian E. Responsabilité éthique dans une clinique de la perte de soi. Jusqu’à la mort, accompagner la vie 2014 ; 117 : 5-10www.jalmalv.fr/do.php?n=Revue-de-la-federation-num.Annee-2014-revue-117-sommaire, juin 2014. Kiledjian E. Le désir rapproche de l’autre et les relations nourrissent le désir d’être. Jusqu’à la mort, accompagner la vie 2014 ; 117 : 79-88.www.jalmalv.fr/do.php?n=Revue-de-la-federation-num.Annee-2014-revue-117-sommaire, juin 2014.