Cinquième risque : les réactions des économistes (3)
Droit des personnes malades
Pour Alain Parent, démographe à l’INED, le choc est à attendre entre 2020 et 2040, sous la multiple influence du vieillissement de la population, des retraites, de la santé et de la dépendance ». Selon lui, le rôle des familles n’est pas appelé à s’amplifier : « le lien familial se distend, en raison de l’éloignement géographique des enfants et d’une tendance à l’individualisme. Pour qu’il existe, il faut que les jeunes aient du temps. Or, avec l’allongement de la durée d’activité, la disponibilité des aidants sera moindre. Ajoutons à cela que ce sont surtout les filles qui s’occupent de leurs parents dépendants ; or celles-ci seront moins nombreuses du fait de la baisse de la fécondité. Il sera donc de plus en plus difficile de compter sur ses proches ». N’existe-t-il aucune raison d’être optimiste ? interroge Eric Leroux, du Monde ? Si, mais « à un horizon long », répond Alain Parent : « après 2040, les générations du baby–boom commenceront à s’éteindre, et le « poids » des personne âgées dans la société diminuera. Le problème de la dépendance devrait alors perdre de son intensité ».
Le Monde, 8 décembre 2010.