Chutes

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Date de rédaction :
01 novembre 2009

Selon le Professeur Hubert Blain, du CHU de Montpellier, la maladie d’Alzheimer doit être considérée comme un facteur de risque de fracture de la hanche indépendamment de la densité osseuse et de l’âge, en raison du risque accru de chutes qu’elle entraîne. Ainsi, les personnes de plus de soixante-cinq ans admises dans un service d’accueil des urgences dans les suites d’une fracture de la hanche ont des troubles cognitifs dans 15% des cas (une personne sur six). Chez ces personnes ayant des troubles cognitifs, on observe un plus grand nombre de chutes avant l’admission. Ces chutes récurrentes sont liées non seulement à l’atteinte cognitive, mais aussi à l’atteinte fonctionnelle associée à la démence et aux médicaments sédatifs. Réduire l’incidence de ces fractures nécessite de réduire le risque de chute et de rechercher et traiter une éventuelle ostéoporose.
Pour le Professeur Joël Belmin, gériatre à l’hôpital Charles-Foix d’Ivry-sur-Seine et président du groupe de travail pour l’évaluation et la prise en charge des personnes âgées faisant des chutes, l’identification de leur cause permet de diminuer de 20% les risques.
La Haute autorité de santé (HAS) et la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG) ont publié en avril 2009 des recommandations professionnelles sur l’évaluation et la prise en charge des personnes âgées faisant des chutes répétées, dont une synthèse est présentée par la Revue de Gériatrie.

La Revue de Gériatrie. Blain H et al. Intérêt de dépister et traiter l’ostéoporose chez les patients atteints d’une maladie d’Alzheimer. 8 octobre 2009. Décideurs, octobre-novembre 2009.