Chine : le développement des dispositifs spécialisés Alzheimer (1)

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 janvier 2011

La Chine commence à se préoccuper de la maladie d’Alzheimer, écrit David Barboza du New York Times. On estime que la population des personnes âgées de soixante ans et plus atteindra quatre cents millions de personnes dans trente ans, et le nombre d’aidants potentiels devrait diminuer, notamment en raison de la politique de l’enfant unique. Les Chinois l’appellent « le problème 4-2-1 » : cet enfant unique devra assumer le soutien de deux parents et quatre grands parents. Face à ce problème, la réponse est de type « 90-7-3 » : 90% des personnes âgées seront prises en charge à domicile, 7% en accueil de jour et 3% en maison de retraite. Reconnaissant les difficultés à venir, la Chine commence à éduquer le public et la communauté médicale à la démence, et les grandes villes planifient la construction de nouveaux établissements. Ainsi Shanghaï, la plus riche et la plus dynamique des métropoles chinoises, estime à cent vingt mille le nombre de ses habitants atteints d’une maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Zhang Fan, directeur adjoint de la protection sociale au bureau des affaires civiles, déclare : « nous aurons besoin chaque année d’au moins cinq mille lits supplémentaires ». Qui va payer pour l’accompagnement professionnel ? Dans les années 1990, la Chine a démantelé son système de soutien financier d’Etat dit du « bol de riz en fer, du berceau à la tombe », lors de l’évolution de sa politique économique. Mais cela a affaibli le filet de sécurité social, notamment pour les personnes âgées. 

New York Times, 12 janvier 2011.