« C’est quoi ce village Alzheimer qui va ouvrir en France ? »

Société inclusive

Date de rédaction :
03 mars 2017

« Un vrai village, avec ses rues et ses commerces », résume Romain David, d’Europe 1. Le département des Landes va ouvrir le premier village Alzheimer de France, sur une initiative d’Henri Emmanuelli (1945-2017), alors président du Conseil général, inspirée d’une expérience néerlandaise. L’objectif : proposer une alternative aux traitements médicamenteux en permettant aux malades d’Alzheimer de conserver un lien social et d’avoir une certaine autonomie. Initialement annoncé pour 2017, ce projet verra finalement le jour en 2019, pour un coût total estimé à 24 millions d’euros. Il s’agit d’accueillir cent vingt personnes dans des conditions de vie qui s’apparentent à celles de tout un chacun », explique Gabriel Bellocq, conseiller départemental, qui assure que l’expérience néerlandaise a montré une augmentation du bien-être et un allongement de la durée de vie des résidents. Cent vingt professionnels de santé travailleront sur place sept jours sur sept. Il y aura des médecins et des infirmières, mais ils ne porteront pas de blouses blanches pour éviter les connotations médicales. Afin de s’éloigner le plus possible des références au milieu hospitalier, le village Alzheimer se dotera également d’une architecture typiquement landaise. À terme, le département espère pouvoir aussi compter sur son tissu associatif pour faire vivre la communauté, et accueillir cent vingt bénévoles proposant des activités périphériques : concerts, jeux, lectures, promenades. « Il s’agit d’une expérimentation, validée par l’Agence régionale de santé et le ministère de la Santé, qui compte utiliser ce village pour étudier l’évolution de la maladie en dehors des milieux médicalisés. » Le prix de journée a été fixé à soixante euros. Un internaute ironise : « il y aura des résidents qui ne seront pas atteints de cette maladie, car c’est moins cher qu’un hôtel 4-étoiles. »