Cascade d’élimination

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 novembre 2008

Pourquoi la protéine bêta-amyloïde toxique s’accumule-t-elle dans le cerveau ? Parce qu’elle n’est pas éliminée assez rapidement. Des neurologues des Universités de Rochester (New York) et de Washington University de Saint Louis (Missouri) viennent de montrer comment le récepteur de la lipoprotéine de très basse densité (VLDLR) joue un rôle dans l’élimination de la protéine bêta-amyloïde du cerveau, en agissant comme un transporteur lent. Cette étape est cruciale : une fois que la protéine bêta-amyloïde quitte le cerveau, elle peut être éliminée rapidement. En effet, une autre protéine, LRP1, agit comme un transporteur vingt fois plus rapide. L’action de LRP1 est associée aux gènes ApoE2 et ApoE3 de l’apolipoprotéine E. Mais lorsque le gène ApoE4 est impliqué, c’est le transporteur lent qui est utilisé presque exclusivement, ce qui laisse la protéine bêta-amyloïde s’accumuler. Par conséquent, les souris possédant les versions les plus efficaces de l’apolipoprotéine E, ApoE2 et ApoE3, éliminent la protéine amyloïde deux à trois fois plus vite que les souris porteuses du gène ApoE4. Les dépôts amyloïdes sont dix à quinze fois plus importants que chez les souris porteuses des gènes ApoE2 et ApoE3.
Pour mieux faire comprendre le rôle de la circulation sanguine dans l’accumulation de la protéine amyloïde dans le cerveau, une photographie montre la coupe d’une artériole cérébrale présentant un important dépôt. Cette étude permet de répondre en partie à une question clé : comment le gène ApoE4 accroît le risque génétique d’avoir une maladie d’Alzheimer.
www.sciencedaily.com , www.medicalnewstoday.com , 14 novembre 2008. J Clin Invest. Deane R et al. ApoE isoform-specific disruptin of amyloid beta peptide clearance from mouse brain. 13 novembre 2008.