Canada : l’émergence de la géronto-psychiatrie
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada vient de reconnaître la discipline de géronto-psychiatrie. Les psychiatres qui s’intéressent à cette pratique, encore embryonnaire et peu structurée, sont rares. Moins de vingt géronto-psychiatres rattachés à l’Université de Montréal dispensent des formations. Pour le Dr Nathalie Shamlian, chef de service de géronto-psychiatrie de l’hôpital du Sacré-Cœur à Montréal, la nécessité d’une volonté politique ferme doit non seulement s’incarner dans l’établissement d’une infrastructure de soins spécialisés, mais également dans les effectifs que les universités et le ministère de la santé et des services sociaux consacreront à cette spécialité. 3cette discipline doit être promue auprès des étudiants, on doit instituer une formation continue, définir des axes de recherche et créer des liens entre chercheurs et cliniciens », ajoute-t-elle. La géronto-psychiatrie étudie les troubles de santé mentale apparus tardivement dont les évolutions pathologiques sont compliquées en raison de l’âge avancé de la personne. Les problèmes soulevés par les troubles anxieux, dépressifs et bipolaires, par les handicaps physiques, par la polymédication ou encore par le suicide, ne peuvent être abordés de la même manière chez les aînés, dont la souffrance est difficile à saisir. La géronto-psychiatrie s’occupe également des manifestations psychiatriques et comportementales liées aux maladies neuro-dégénératives, dont la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson.
www.senioractu.com, 8 juin 2010.