Biomarqueurs : trouver un médicament pour que les critères diagnostiques soient utiles

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Date de rédaction :
08 juillet 2011

Pour le Professeur Bruno Dubois, chef du service de neurologie de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière de Paris, l’un des organisateurs du congrès AAIC (Alzheimer’s Association International Conference 2011) de Paris, « l’avancée principale a été la reconnaissance officielle des biomarqueurs », preuves selon lui d’une signature biologique de la maladie d’Alzheimer, et donc d’un diagnostic précoce. « Il faut maintenant trouver un médicament pour que les critères diagnostiques soient utiles », a-t-il déclaré.

Pour Philippe Amouyel, professeur d’épidémiologie au CHU de Lille et directeur général de la Fondation Plan Alzheimer, « on sent évoluer un certain nombre de grandes tendances » : la notion de diagnostic elle-même, avec des projets de recommandations prenant en compte la phase pré-clinique ; la découverte de biomarqueurs permettant d’identifier les personnes malades avant l’apparition des signes cliniques. « D’autre part, on se demande s’il ne serait pas plus intéressant, en utilisant ces biomarqueurs, de tester les nouveaux médicaments, et éventuellement ceux qu’on connaît déjà, à des phases qui sont plus précoces, c’est-à-dire pré-cliniques, au moment où le potentiel de neurones est encore suffisamment large pour que le patient puisse en bénéficier. Enfin, plusieurs facteurs de risque comme la consommation de tabac, la sédentarité, la dépression, l’obésité, ont été définis. Agir sur ces facteurs semble diminuer la prévalence et la fréquence de la maladie. Toutes ces pistes vont permettre d’améliorer la prise en charge, de faire entrer les sujets à des stades moins évolués de la maladie dans des cliniques pour qu’ils puissent mieux bénéficier des traitements si jamais on arrive à bloquer l’évolution de la maladie ».

www.agevillagepro.com, 2 août 2011. Le Monde, Le Quotidien du Médecin, 22 juillet 2011.