Biomarqueurs : quelle validité pour le diagnostic ? (1)

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Date de rédaction :
08 octobre 2011

Kristine Walhovd, du département de neuropsychologie de l’hôpital universitaire Ullevål et Anders Fjell, psychologue au centre d’étude de la cognition humaine de l’Université d’Oslo (Norvège) proposent une revue des biomarqueurs et des marqueurs d’imagerie cérébrale utilisés dans le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer. Si la présence de marqueurs peut précéder les symptômes cliniques, on ne sait toujours pas si une maladie d’Alzheimer surviendra invariablement, ni si les tests neuropsychologiques seront aussi sensibles pour détecter les déficits. Il est possible que les plaques amyloïdes soient la conséquence et non pas la cause de la maladie d’Alzheimer, et cela remet en question l’importance du dosage de la protéine abeta-42 dans le liquide céphalo-rachidien, qui ne serait plus le marqueur le plus pertinent. La détection de l’atrophie cérébrale par résonance magnétique (IRM) peut se faire désormais à un stade où le déficit cognitif est faible et parfois réversible, et les nouvelles méthodes d’imagerie seraient supérieures aux biomarqueurs pour prédire l’évolution du déclin cognitif. En conclusion, affirment les auteurs, les biomarqueurs du liquide céphalo-rachidien et les marqueurs d’imagerie sont extrêmement importants, mais on ne sait pas s’ils peuvent distinguer des événements conduisant ou non à la maladie d’Alzheimer avant que les déficits cognitifs soient mesurables.

Fjell AM et Walhovd KB. New tools for the study of Alzheimer’s disease. What are biomarkers and morphometric markers teaching us? Neuroscientist 2011; 17(5): 592-605. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21518812.