Biomarqueurs : quelle place dans le diagnostic de la maladie d’Alzheimer ?

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Date de rédaction :
01 décembre 2009

Pour le Professeur Bruno Dubois, du centre des maladies cognitives de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, l’imagerie cérébrale et les biomarqueurs du liquide céphalo-rachidien ont permis de proposer une nouvelle approche diagnostique de la maladie d’Alzheimer : « celle-ci est devenue une maladie homogène caractérisée par un syndrome amnésique précoce de type hippocampique associé à un ou plusieurs biomarqueurs : il n’est donc plus nécessaire de faire référence à la notion de démence et un diagnostic plus précoce et plus sûr peut être envisagé ».
Selon Pierre Krolak-Salmon, du service de médecine gériatrique du centre hospitalier Lyon-Sud, les biomarqueurs du liquide céphalo-rachidien (protéine Abeta 1-42, protéine tau totale et protéine tau phosphorylée) peuvent aider au diagnostic dans les cas difficiles et atypiques, qui ne représentent toutefois que 20% des diagnostics. La ponction lombaire reste un acte invasif, même si les effets indésirables sont rares chez la personne âgée. Ce diagnostic biologique a une sensibilité et une spécificité proche de 90%, y compris au stade prodromal de la maladie d’Alzheimer.

La Revue de Gériatrie. Krolak-Salmon P. La place des biomarqueurs dans le diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Novembre 2009.