Biomarqueurs : quel impact sur la démarche diagnostique ? Juillet 2010
Échos d'ailleurs
L’équipe du Professeur Phillip Scheltens, du service de neurologie du centre Alzheimer de l’Université libre d’Amsterdam (Pays-Bas) a évalué l’impact de l’utilisation des marqueurs du liquide céphalo-rachidien pour le diagnostic de la maladie d’Alzheimer dans un centre mémoire d’un hôpital local (non universitaire), auprès de cent neuf personnes pour lesquelles un prélèvement de liquide céphalo-rachidien était disponible. Les médecins du centre mémoire ont porté un premier diagnostic clinique, et indiqué leur niveau de confiance dans ce diagnostic. Puis les résultats de l’analyse des biomarqueurs leur ont été présentés, et les médecins ont réévalué leur diagnostic initial. Quarante-sept personnes ont eu un diagnostic initial de maladie d’Alzheimer, vingt-six personnes un diagnostic d’un autre type de démence, dix-huit personnes un diagnostic de déficit cognitif léger et dix-huit personnes un diagnostic d’absence de démence. Les biomarqueurs permettaient de distinguer la maladie d’Alzheimer de l’absence de démence, et les biomarqueurs de la protéine tau de distinguer la maladie d’Alzheimer des autres types de démence. La connaissance des biomarqueurs a conduit à un changement de diagnostic dans 10% des cas ; 31% des médecins étaient plus confiants dans leur diagnostic et 10% moins confiants.
Dementia and Geriatric Cognitive Disorders. Kester MI et al. Diagnostic Impact of CSF biomarkers in a local hospital memory clinic. 3 juin 2010.