Bientraitance Juillet 2013
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Les cas de maltraitance que les médias nous révèlent sont généralement horrifiants : photos obscènes de personnes âgées dénudées, coups, mauvais traitements…. », écrit Annie de Vivie, d’Agevillage. « Mais ces excès – rares heureusement – masquent généralement une maltraitance beaucoup plus ordinaire. Des établissements sont-ils bien traitants lorsqu’ils privent une personne âgée de liberté au nom de la sécurité ? Lorsque des soignants privent une résidente grabataire de regards, de paroles, de touchers par souci d’accomplir “vite et bien” des soins quotidiens ? Ou bien lorsqu’ils privent une personne âgée de la marche de peur qu’elle ne tombe… » ajoute-t-elle. Pour Annie de Vivie, « les tensions financières des établissements et services à domicile (comme des familles pour recourir à ces aides), la fatigue des soignants, le caractère fermé des maisons de retraite, la force de l’habitude et le manque de temps pour repenser des pratiques apparemment « normales » et surtout la loi du silence, sont génératrices de maltraitance. Ces mauvais traitements là sont plus sournois que les actes de violence pure, mais beaucoup plus répandus. En réalité, ce que personne ne veut savoir, c’est que la bientraitance n’est pas l’absence de violence, mais une authentique réflexion éthique et des savoir-faire qui passent par l’apprentissage de pratiques différentes. »
www.agevillage.com, 1er juillet 2013.