Bien vieillir : quels choix collectifs ? (1)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 juillet 2010

La revue Esprit de juillet 2010 enrichit en profondeur le débat sur la vie dans le grand âge. Pour Epicure, bien vivre et bien mourir constituent un seul et même exercice. Mais vieillir, et jusqu’où ? s’interrogent Jean François Toussaint, directeur de l’IRMES (Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport) et Bernard Swynghedauw, directeur de recherche émérite à l’INSERM : l’augmentation actuelle de la durée de vie va probablement entrer dans une phase de stagnation. Pour Marc-Olivier Padis, rédacteur en chef de la revue Esprit, le vieillissement, ce n’est pas seulement du temps de vie en plus, c’et une réorganisation complète du cycle de vie qui redistribue toutes les relations entre les âges. Au sein des relations familiales, comme dans les mécanismes de solidarité, le rapport à l’autonomie et à la dépendance se transforme. Pour Brigitte Dormont, professeur à l’Université Paris-Dauphine et directrice de la chaire santé de la Fondation du risque, le vieillissement ne fera pas exploser les dépenses de santé : leur progression découlerait plutôt des changements techniques dans le traitement des maladies lourdes. Dès lors, il n’y a pas à considérer la vieillesse comme une charge ingérable collectivement, mais plutôt une occasion d’affirmer des choix de société.

Toussaint JF et Swynghedauw B. Croissance et renoncement : vieillir à l’épreuve du temps. Padis MO. Relations intergénérationnelles : les nouvelles dépendances. Dormont B. Le vieillissement ne fera pas exploser les dépenses de santé. Fieux I : entretien avec Gaudron D et George R. Bien vieillir en Europe : le rôle des villes. Esprit. La Vie dans le grand âge. Juillet 2010.