Bien-vieillir à domicile : un projet de société
Société inclusive
Pour l’Institut Montaigne (groupe de réflexion indépendant réunissant des chefs d’entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires et des représentants de la société civile), « les acteurs du bien-vieillir à domicile pâtissent en définitive de trois obstacles majeurs : la qualité globalement insatisfaisante des services à domicile, leur manque de coordination, et la difficulté à les financer. » L’Institut propose notamment de généraliser l’accompagnement par un « coach [« entraîneur »] de vie » qui interviendrait sur trois plans : les besoins physiques, psychologiques et cognitifs de la personne, la vie quotidienne à domicile, et le lien avec le médecin traitant. La présence de ce « coach de vie » serait complété par des dispositifs numériques capable à la fois de capter des situations de danger, d’alerte ou simplement d’informer le senior sur la nécessité d’effectuer une action propice à son bien-être ou à son protocole de soin. « Cet équilibre entre l’accompagnement humain et un modèle de télésurveillance adapté permettrait d’assurer un maintien à domicile optimal et compatible avec le niveau d’autonomie du senior. » Polyvalent, afin d’éviter au maximum la multiplicité des intervenants à domicile, le « coach de vie », salarié ou indépendant, aurait une formation d’aide-soignant associée à une formation qualifiante (formation de technicien) qui lui conférerait des compétences dans les domaines des soins infirmiers, de la gériatrie, de la diététique etc. ainsi qu’une aisance avec les nouvelles technologies et la capacité à gérer une maison. Sans astreinte de veille (la surveillance étant prise en charge par la technologie, les aidants ou la famille), les « coachs de vie » seraient payés 1 900 euros net/mois, soit 25 €/heure (charges comprises), contre 20 €/heure pour une auxiliaire de vie. Un audit annuel de leur activité serait réalisé via un « moniteur de services » : une « personne salariée d’un organisme de pilotage de l’intégration de services à la personne, qui définirait les grandes orientations de prévention, optimiserait l’usage des flux financiers, encadrerait les « coachs de vie » et assurerait le contrôle de la qualité des prestations. »
Institut Montaigne. Faire du bien-vieillir un projet de société. Logement, patrimoine et emploi des seniors. Juillet 2015. www.institutmontaigne.org/res/files/publications/rapport%20vieillissement.pdf (texte intégral).