Besoins non satisfaits à domicile
Échos d'ailleurs
L’équipe de Martin Orrell, spécialiste de recherche psychosociale au département de neurosciences de l’University College de Londres (Royaume-Uni), a mené une étude auprès de cent cinquante-deux personnes atteintes de démence vivant à domicile et cent vingt-huit aidants, pour mieux comprendre leurs besoins, leurs réseaux sociaux, leur qualité de vie et leurs difficultés physiques ou psychologiques. 85% des participants ont été recrutés dans les dispositifs publics nationaux de prise en charge (National Health Services) et 15% dans d’autres organisations sociales et associatives.
Les besoins non satisfaits les plus fréquents pour les personnes malades étaient les activités dans la journée (50.7%), la compagnie (39.5%) et le soutien à la détresse psychologique (30.9%). Les facteurs prédictifs de l’insatisfaction des besoins sont un nombre plus élevé de symptômes psychologiques et comportementaux, une faible implication dans le réseau social de proximité, un aidant plus jeune et une anxiété élevée de l’aidant.
Les réseaux sociaux et les symptômes psycho-comportementaux ont un effet indirect sur la qualité de vie évaluée par les personnes malades elles-mêmes, à partir de leurs besoins insatisfaits. Pour les auteurs, des interventions visant à réduire les besoins insatisfaits, à travers le traitement des symptômes psychologiques et comportementaux et l’implication des personnes démentes dans la vie de la cité, pourraient potentiellement améliorer leur qualité de vie.
Miranda-Castillo C et al. Unmet needs, quality of life and support networks of people with dementia living at home. Health Qual Life Outcomes 2010; 8(1):132, 12 novembre 2010. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21073721.