Bénévoles : périmètre restreint ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Libres de leurs horaires, de leurs activités, de leurs relations avec les personnes âgées, les bénévoles de la maison de retraite Jacques Barat-Dupont, à Sommedieue (Meuse) n’étaient soumis à aucun contrôle. La loi du 2 janvier 2002, en mettant l’usager au coeur du dispositif, a changé la donne : signataires d’une charte, les bénévoles, désormais encadrés, agissent en complément des équipes d’animation. Comment tourne-t-on la page du bénévolat artisanal ? Thomas Calinon, journaliste à ASH magazine, consacre une réflexion sur le sujet dans les Cahiers de la FNADEPA. Pour Raphaëlle Saragaglia, aide soignante qui supervise le travail des bénévoles, la charte crée une obligation et une responsabilité, qui ressemble à un contrat de travail. Colette Lacaille, directrice, admet faire passer un véritable entretien d’embauche, et met les bénévoles à l’essai : « si ça ne fonctionne pas, ça peut faire beaucoup de mal aux équipes en place ». « Le bénévolat, ça ne doit pas être un palliatif pour le bénévole, mais un booster pour le résidant », soutient-elle. Les bonnes volontés, plus encadrées qu’avant 2002, restent les bienvenues : « c’est un contact avec l’extérieur, une bouffée d’oxygène qui n’est pas quantifiable », mais la directrice se tourne de plus en plus vers des associations partenaires, avec lesquelles une convention est signée pour qu’elles encadrent l’action de leurs propres bénévoles.
Les Cahiers de la FNADEPA, mars 2009.