Bénévole d’accompagnement (2)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
27 octobre 2012

Pour Valérie Verchezer, « ce bénévolat répond à une éthique de l’accompagnement qui émane de l’éthique des soins palliatifs reposant sur des valeurs humanistes. Cette éthique est fondée sur le respect de la personne humaine, c’est-à-dire le respect de ses droits et de ses libertés fondamentales, de sa dignité, de son autonomie, de sa vie privée. Elle repose également sur la solidarité humaine et sur le devoir de non abandon et de protection des personnes vulnérables. Elle se préoccupe des êtres humains dans leur globalité physique, psychique, affective, spirituelle, sociale, en veillant à préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu’à la fin. Dans le champ des soins palliatifs, les bénévoles sont qualifiés d’« accompagnants » ce qui correspond à une fonction et une posture éthique particulière. On les appelle des « accompagnants bénévoles » ou des « bénévoles d’accompagnement ». Valérie Verchezer précise que « cette posture consiste à proposer un accompagnement « relationnel », basé sur la présence et l’écoute sous la forme de visites individuelles « sans support », et excluant tout service rendu, toute activité et toute animation individuelle ou collective. Sa spécificité c’est de n’avoir aucun projet, aucune spécialité, aucune technique, rien d’autre que de proposer une qualité de présence et d’authenticité ». Elle ajoute : « Accompagner, c’est offrir une disponibilité, une présence bienveillante, discrète, fraternelle, respectueuse, sécurisante, empathique, dépourvue de jugement. C’est offrir à l’autre l’espace et le temps dont il a besoin pour exprimer ses souffrances, ses émotions, son ressenti, son vécu, ses interrogations, ses désirs, et ce, par la parole, les gestes, le regard, etc. En EHPAD, les bénévoles accompagnent les personnes à la demande des soignants, dans une certaine durée, et selon des critères d’intervention clairement définis : l’entrée traumatisante en institution, les crises psychologiques (dépression, angoisse, solitude, deuil, retour d’hospitalisation, etc.), l’aggravation de l’état de santé, les troubles du comportement, la fin de vie phase terminale. Ils sont de plus en plus sollicités par les soignants pour accompagner les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer qui sont extrêmement sensibles à la qualité de la relation et de la présence, qui ont besoin d’être sécurisées, apaisées, protégées, reconnues et respectées pour ce qu’elles sont ».

Verchezer V. Face à la vulnérabilité, osons la solidarité : le bénévole d’accompagnement du grand âge en EHPAD : acteur et diffuseur d’une culture du “prendre soin citoyen” jusqu’à la fin de la vie. Novembre 2012.

www.espace-ethique-alzheimer.org/bibliotheque_rte/pdf/ethique_en_reflexion/VERCHEZER-MEMOIRE-MASTER-DEC2011.pdf (texte intégral).