Before I Forget, de Leonard Pitts

Société inclusive

Date de rédaction :
01 novembre 2009

« Forme précoce de la maladie d’Alzheimer. C’était ce que le spécialiste avait dit lorsque Mo avait soutenu qu’il était trop jeune pour une maladie qui ne touche que les vieilles personnes. Le docteur expliqua que, bien que la forme la plus courante de la maladie frappe les personnes âgées au hasard, la forme précoce est génétique, et se transmet de génération en génération comme une broche de famille, vieille et laide ». « L’un de vos parents l’a-t-il eue » ? demanda le docteur. Toute la largeur de son bureau le séparait de Mo. « Peut-être un grand-parent, ou un oncle, par exemple ? »Et Mo, qui n’avait pas parlé à un autre membre de sa famille que son fils et son petit-fls depuis trente ans, ne put que hausser les épaules et admettre qu’il n’en savait rien. Il était hébété par l’effort d’essayer d’encaisser le coup. La réalité était devenue trop réelle, ses couleurs trop vives, ses sons trop perçants, ses angles épineux et ses virages impitoyables trop évidents, trop présents. La vie s’était détournée et Mo tâtonnait contre un mur qui une seconde auparavant avait été un plancher, cherchant une poignée là où il n’y en avait pas ».« Avant que j’oublie » est le titre d’un roman de Leonard Pitts, journaliste au Miami Herald (Floride, Etats-Unis) et prix Pulitzer 2004.

www.miamibookfair.com, 13 novembre 2009.