Auxiliaire de vie : un métier multi-tâches Juillet 2010

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 juillet 2010

A Bouguenais (Loire-Atlantique), Claire Durand explique la transformation du métier des auxiliaires de vie depuis trente ans : « on est devenu multitâches. Aux aides traditionnelles aux courses, ménage, s’ajoutent des toilettes, des soutiens familiaux dans des maladies comme le diabète, mais aussi des maladies plus lourdes de Parkinson ou d’Alzheimer. Des connaissances plus solides sont exigées et l’assistance familiale d’hier a besoin d’être préparée pour affronter des situations parfois difficiles. Brigitte, jeune titulaire, regrette : « le problème aujourd’hui est la rapidité des interventions. Pas plus de trente minutes par personne, on n’a plus le temps de beaucoup s’investir, notamment dans le dialogue nécessité par des cas plus difficiles de maladie ou d’isolement. Pourtant, pour certains, on passe plusieurs fois dans la journée dans les cas de soins à la personne. Maintenant, on est même souvent trois à intervenir par logement pour éviter aussi l’attachement, il faut le comprendre, c’est un métier dur parfois psychologiquement, on côtoie des souffrances, des peurs, le vieillissement et souvent le deuil. On est parfois impuissant et démuni ». Une autre auxiliaire de vie met en avant « des trajets lourds, pour couvrir quatre ou cinq familles, et un regard souvent braqué sur la montre. Enfin, la récompense est de sentir notre utilité : les personnes attendent notre visite et on sait que pour les gens âgés, c’est primordial d’éviter la maison de retraite ».

www.ouest-france.fr, 7 mai 2010.