Autonomie : pour une approche relationnelle
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Quelle conception de l’autonomie permet de la maintenir parmi les objectifs de soin tout au long du processus démentiel ? », s’interroge Nathalie Rigaux, de la Faculté de sciences économiques, sociales et de gestion de Namur (Belgique). Selon elle, « la conception canonique de l’autonomie fait de celle-ci une question de compétences internes au sujet, autrui apparaissant a priori comme une menace ». Cette perspective exclut la personne atteinte de démence de l’accès à l’autonomie à plus ou moins brève échéance. La conception relationnelle de l’autonomie considère comme essentiel d’interroger les conditions externes : les relations, les institutions où s’insère le sujet, les politiques dont dépend la personne lui donnent-elles l’occasion d’exercer son autonomie ? « L’approche relationnelle permet d’inclure la personne atteinte de démence plus longtemps que l’approche canonique et de maximiser les sphères où son autonomie pourra être poursuivie », écrit Nathalie Rigaux.
Rigaux N. Autonomie et démence. I : Pour une conception de l’autonomie « dementia-friendly ». Ger Psychol Neuropsychiatr Vieil 2011 ; 9(1) :107-115. Mars 2011.