Autonomie intellectuelle et maladies neurodégénératives : un choix objectif et rationnel ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
25 novembre 2016

« Que signifie l’autonomie du patient ?  Si l’on définit un choix autonome comme un choix objectif et rationnel, la prescription du médecin n’est-elle pas toujours la voie la meilleure ? » questionne Guillaume Durand, maître de conférences en philosophie et chercheur au centre de recherche en éducation de l’Université de Nantes (EA 2661). « Nos démocraties contemporaines sont marquées par un pluralisme moral et religieux qui oblige la société à respecter une multiplicité de choix d’existence. Trois niveaux sont importants dans l’autonomie : un ensemble de capacités intellectuelles, la liberté à l’égard de contraintes (externes et internes), la capacité à être l’auteur de son existence. » Comment respecte-t-on, tout en les protégeant, les personnes dans l’impossibilité de pourvoir seules à leurs intérêts, en raison d’une altération de leurs facultés ? Pour Anne Caron-Déglise, magistrate et présidente de chambre à la Cour d’appel de Versailles, « un socle de connaissances solides sur le cadre juridique qui nous est commun et qui fonde nos libertés est indispensable. Le droit français, à l’égard des personnes souffrant de perte d’autonomie intellectuelle, notamment en cas de maladies neurodégénératives, tente de préserver la volonté du patient tout en le protégeant. »

Durand G. Qu’est-ce que l’autonomie du patient ? Soins Gérontol 2016 ; 21(122) : 14-19. Novembre-décembre 2016. www.em-consulte.com/article/1094876/article/qu-est-ce-que-l-autonomie-du-patient. Caron-Déglise A. Protéger la personne en perte d’autonomie intellectuelle, préserver sa volonté. Soins Gérontol 2016 ; 21(122) : 23-29. Novembre-décembre 2016. www.em-consulte.com/article/1094878/article/proteger-la-personne-en-perte-d-autonomie-intellec.