Attaques terroristes, stress post-traumatique et troubles cognitifs : quels liens ?

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Date de rédaction :
28 août 2016

Après les attaques du World Trade Center à New York en 2001, les professionnels des équipes de secours ont été exposés à des stress multiples et à une pollution toxique. Un sur cinq a développé ultérieurement des troubles du stress post-traumatique, associé à une plus grande incidence de démence. Sean Clouston, du département de santé publique de l’Université Stony Brook de New York, a mené une étude multicentrique portant sur huit cents secouristes du World Trade Center, consultant annuellement pour suivre leurs troubles cognitifs. Quatorze ans après les attentats, 12.8% présentent un déficit cognitif léger et 1.2% une démence. Les chercheurs observent une association entre le syndrome post-traumatique, la dépression majeure et la survenue des troubles cognitifs. Revivre les symptômes, une composante majeure du syndrome post-traumatique, constitue un facteur prédictif du risque de déficit cognitif léger (risque multiplié par trois par rapport aux personnes non atteintes de syndrome post-traumatique).

Clouston SAP et al. Cognitive impairment among World Trade Center responders:Long-term implications of re-experiencing the 9/11 terrorist attacks. Alz Dement 2016 ; 4: 67-75. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5011166/pdf/main.pdf (texte intégral).