Assurance dépendance : périmètre, acceptabilité (3)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 février 2010

Selon Séverine Sollier, de La Tribune, l’opinion des Français sur le financement de la dépendance a changé. Le troisième baromètre Banque postale Prévoyance/La Tribune/TNS Sofres montre que 58% des Français sont partisans de laisser chacun libre de prendre ses dispositions ; ils n’étaient que 50% en 2007. Augmenter les impôts ou les cotisations sociales pour couvrir la prise en charge par la solidarité nationale ? Cette solution est rejetée par 64% des personnes interrogées, contre 56% en 2007. Pourtant, l’intervention de l’Etat en matière de dépendance reste indispensable pour 72% des Français (contre 46% en 2007). Mais la perception du rôle que doivent jouer les institutions publiques évolue : l’Etat doit prendre en charge la dépendance pour les plus démunis (45% d’opinions favorables en 2007, contre 40% en 2007) ; l’Etat doit couvrir la dépendance pour tous (27% d’opinions favorables en 2009, contre 36% en 2007). 26% des Français et 35% des Français aisés estiment que c’est à chacun de se préparer individuellement au risque de dépendance. L’Etat devrait intervenir pour développer l’hospitalisation à domicile (76% d’opinions favorables en 2009, contre 79% en 2007) et augmenter le nombre de places disponibles dans les maisons de retraite (47% en 2009, contre 57% en 2007). Les avantages fiscaux intéressent peu les Français interrogés (11% d’opinions favorables en 2009 contre 13% en 2007) ; l’augmentation des allocations n’est perçue comme prioritaire que pour 22% des personnes interrogées. Elles se préoccupent davantage de considérations d’ordre pratique (organiser la prise en charge, trouver les bonnes personnes…) au détriment des aspects psychologiques ou financiers. Avec la crise, la préparation du risque de dépendance est perçue comme moins importante (29% en 2009 contre 36% en 2007).

AFP, www.google.com, La Tribune, 4 février 2010. www.tns-sofres.com, 5 février 2010.