Associations de malades et industrie pharmaceutique : des conflits d’intérêt ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
05 novembre 2011

Depuis le scandale du Mediator, Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’emploi et de la santé, a assuré que le pouvoir des associations de malades serait renforcé dans différentes commissions d’évaluation des bénéfices et des risques des médicaments. Cependant, Christian Saout, président du Collectif interassociatif sur la santé (CISS), déplore que dans le projet de loi sur la réforme du médicament, une association ayant des liens (notamment via des subventions) avec l’industrie pharmaceutique n’aura pas le droit de siéger au conseil d’administration ni au sein des différentes commissions de l’Agence française de sécurité sanitaire (AFSSAPS). « Or les experts et les autres membres qui ont ce type de lien pourront siéger puisque la seule condition, pour eux, sera de remplir une déclaration de conflits d’intérêts ». « Où est la démocratie sanitaire que l’on nous avait promise après le Mediator? On veut tuer les associations de patients parce que nous représentons un contre-pouvoir », estime le président d’une association. On veut nous faire payer bien cher des errements qui ne sont pas les nôtres ». Une autre association rappelle toutefois que la quasi-totalité d’entre elles reçoit des subventions de la part de l’industrie pharmaceutique.

Le Figaro, 15 novembre 2011.