Assistant de soins en gérontologie : affronter correctement la maladie d’Alzheimer
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Marie-Jeanne Corvo est aide-soignante à l’EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) La Chocolatière à Noisiel (Seine-et-Marne). Elle est aussi titulaire du diplôme d’assistante de soins en gérontologie (ASG). Elle témoigne : « la formation d’aide-soignant ne prépare pas suffisamment à la gestion des démences difficiles, des refus, de l’agressivité… Celle d’assistant de soins en gérontologie permet d’avoir moins d’a priori et de limiter notre stress. Nous étions déjà à l’écoute, mais nous le sommes encore davantage : cela nous aide à anticiper les crises, en détournant l’attention et en recréant un dialogue. Nous sommes également plus à l’aise avec les familles, pour répondre à leurs demandes. Je préfère désormais travailler avec des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, même si c’est difficile, leurs réactions étant souvent imprévisibles et la pathologie irréversible. Préparer les professionnels à affronter correctement cette maladie est nécessaire ». Marie-Jeanne Corvo attend l’ouverture prochaine d’un pôle d’activités et de soins adaptés (PASA) pour exercer pleinement cette fonction. D’une durée d’un an maximum, cette formation est ouverte aux aides-soignants (80% des effectifs) et aux aides médico-psychologiques (AMP). Les ASG de la fonction publique hospitalière perçoivent une prime de quatre-vingt-dix euros brut par mois.
La Gazette Santé-Social, mars 2012.