Art-thérapie
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
L’art-thérapie est une discipline en quête de reconnaissance. Mais elle doit être pratiquée par des professionnels bien formés pour gagner en crédibilité, explique Richard Forestier, directeur pédagogique de l’école de Tours. Il existe une dizaine d’écoles en France, dont quatre délivrent un diplôme universitaire d’art-thérapie (équivalent d’un master 2) des Facultés de médecine de Tours, Poitiers, Grenoble et Lille, et sont membres de l’Association française de recherches et applications des techniques artistiques en pédagogie et applications des techniques artistiques en pédagogie et médecine (AFRATAPEM). Les candidats doivent avoir une pratique artistique confirmée et un niveau licence ou « une pratique professionnelle dans les milieux sanitaires, sociaux, culturels ou éducatifs relevant d’un intérêt et d’une compétence en accord avec l’objectif de la formation ». Le programme comprend deux cent dix heures d’enseignement théorique (médecine, biologie, psychologie…) et d’activités spécialisées (observations et évaluations en art-thérapie, études de cas…) et cent cinq heures de stages d’observation en milieu professionnel. La profession ne fait l’objet d’aucune convention collective et n’est pas réglementée par le code de la santé publique. La rémunération des art-thérapeutes est souvent basée sur celle des professions paramédicales, comme les ergothérapeutes : environ quarante-cinq euros bruts par heure pour un salarié, et jusqu’à soixante-dix euros par heure sur facture.
Direction(s), juillet-août 2010.