ARS, réforme des collectivités territoriales : qu'en pensent les acteurs de terrain ?
Droit des personnes malades
Intérêt général ou compétition ? Quels sont le sens, la cohérence et la portée des réformes qui traversent le paysage social marqué par une dualité entre la référence croissante aux principes de marché et le renforcement de la présence de l’Etat dans les politiques sociales ? s’interroge Agevillage. L’UNIOPSS (Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) se dit vigilante sur les modalités de pilotage du secteur social et médico-social, remises en cause avec la création des métropoles : celles-ci reprendraient sur leur territoire les compétences sociales des départements. Les acteurs de terrain pourraient ainsi voir se multiplier le nombre de leurs interlocuteurs. Par ailleurs, des politiques cohérentes sur les territoires ne peuvent s’affranchir de la réduction des écarts de richesse entre collectivités locales », souligne l’UNIOPSS. Au sujet de la loi Hôpital, patient, santé, territoire (HSPT), l’UNIOPSS salue, dans son principe, la création des Agences nationales de la santé (ARS), chargées de mieux coordonner médecine de ville, hôpital et accompagnement médico-social, mais redoute une complexification du pilotage. L’UNIOPSS craint aussi le recours systématique aux appels d’offre, qui « pourrait clairement impacter le droit d’initiative, fer de lance du positionnement de l’UNIOPSS . Si cette procédure venait à être accompagnée d’un cahier des charges trop précis, l’innovation sociale pourrait s’en trouver sclérosée, les réponses sociales standardisées et les petites associations pénalisées. De plus, le critère économique ne doit pas primer dans la qualité des projets, il convient de considérer pleinement la qualité des acteurs et des réponses apportées.
www.agevillagepro.com, 19 septembre 2009.