Arrêt des médicaments : la polémique continue

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Approches biomédicales

Date de rédaction :
31 juillet 2020

« Il faut rester prudent, car dans ce dossier, il y a beaucoup de conflits d’intérêts », tempère le Pr Vincent Renard, président du Collège national des généralistes enseignants (CNGE). Selon l’enquête de France Alzheimer, 52 % des sondés indiquent que l’arrêt brutal des traitements a entraîné une aggravation précipitée des troubles cognitifs. « Ce n’est pas le fait d’arrêter les médicaments qui provoque l’évolution de ces troubles : c’est juste l’histoire naturelle d’une maladie d’Alzheimer », répond le Pr Renard. « Il faut aussi dire que certains patients vont mieux après avoir arrêté ces médicaments non dénués d’effets secondaires, parfois graves. » Quant à la rupture du lien thérapeutique entre les patients et leurs médecins spécialistes, il s’insurge : « Alors qu’on se bat pour que les médecins, en France, cessent de prescrire à tour de bras, c’est incroyable de voir une association défendre l’idée qu’une consultation médicale ne peut pas exister sans médicaments ».

www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sante/medicaments-anti-Alzheimer-continuent-dalimenter-polemique-2019-02-26-1201005214, 26 février 2019.