Arrêt des médicaments au stade très sévère : quels effets ?

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Date de rédaction :
16 mai 2013

Le syndrome démentiel au stade très sévère est défini par un score MMSE (mini-mental state examination) inférieur à 3/30. « À ce stade, la poursuite des traitements spécifiques de la démence fait débat », rappelle Jean-Marie Cros et ses collègues, du pôle de gérontologie et de pharmacie de CHU de Nîmes. « Cependant, ces traitements semblent avoir un impact bénéfique sur les troubles du comportement au stade sévère et limiter le recours aux psychotropes. Qu’en est-il au stade très sévère ? » Une petite étude observationnelle, menée pendant quatre mois auprès de vingt-quatre personnes, suggère que l’arrêt d’un traitement spécifique chez des patients atteints d’une maladie d’Alzheimer au stade très sévère n’entraine pas de variation significative des troubles neuropsychiatriques, mais peut majorer l’apathie chez certains patients. Les chercheurs observent un allègement significatif des traitements psychotropes et des économies substantielles.

Cros JM et al. Suivi de l’arrêt des traitements antidémentiels au stade très sévère de la maladie d’Alzheimer (MA) chez 24 patients en institution. Revue de gériatrie 2013 ; 38(5) : 331-339. Mai 2013. www.revuedegeriatrie.net/index.php.