Architecture d’intérieur : revêtements de sol

Société inclusive

Date de rédaction :
16 avril 2012

Zones de passage, zones fonctionnelles, pièces humides, zones réservées aux patients : la société Tarkett, spécialiste des revêtements de sols, qui équipe environ deux cents établissements pour personnes âgées par an en France, développe une expertise de design des sols dans la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. « L’objectif de cette démarche est d’accompagner les architectes, les donneurs d’ordre et directeurs d’établissements sanitaires ou médico-sociaux dans la conception et la réalisation de l’aménagement et le design des espaces spécifiques de ces établissements ». Tarkett publie une étude technique analysant la contribution psychologique et sensorielle du sol à la qualité de vie : «  Outre les aspects liés à la réglementation, l’hygiène et à la sécurité, les décors et les couleurs des sols provoquent des émotions susceptibles de stimuler ou d’apaiser les malades, contribuant à mieux gérer les effets de la maladie. Les sols influent également sur le confort acoustique, l’équilibre circadien et l’atmosphère globale des lieux. Cette étude s’est appuyée sur des contributions du Dr Xavier Cnockaert, chef du pôle de gérontologie du centre hospitalier de Beauvais, Rudolf Schricker, professeur de design et président de l’Association des architectes d’intérieur allemands (BDIA-Bund Deutscher Innen Architekten), et du professeur Desmond O’Neill, président de la Société gérontologique irlandaise. Selon l’étude, « certaines couleurs doivent être déconseillées, comme le rouge vif qui créé un sentiment d’excitation ou le vert, en intérieur, qui sera assimilé à un jardin extérieur. Les couleurs trop foncées (noir, brun ou gris foncé) peuvent susciter la peur de la chute chez le patient. En revanche, les couleurs minérales ont des vertus apaisantes : les beige, rose pâle ou tons orangés devront être privilégiés avec des finitions mates. Le blanc pur est trop aveuglant et perturbant pour la personne malade. En termes de motifs, les décors bariolés ou compliqués sont à proscrire, comme les rayures, les damiers, les quadrillages ou les losanges. Le but sera de faciliter la déambulation car les patients marchent beaucoup et peuvent tourner en rond s’ils se sentent perdus ». L’aspect culturel doit aussi être pris en compte : « Les décors naturels comme les imitations tons pierre ou tomettes rassurent et s’adaptent bien aux établissements français alors que les imitations bois naturels conviendront davantage aux unités de soins suédoises », explique Tarkett. « Les sols influent également sur l’atmosphère globale des lieux. Trop de bruit ou de résonance à la marche peuvent perturber les patients et générer de l’anxiété. D’où la préconisation de sols acoustiques dans ces unités de vie ». La société édite un guide de quarante pages destiné aux professionnels.