Approches ethniques et culturelles : vivre ensemble ou mourir entre soi ? (2)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
17 février 2015

En 2013, Michèle Delaunay, alors ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’autonomie, commandait à trois associations (Groupe SOS, SOS homophobie et AIDES) un rapport sur l’opportunité de maisons de retraite communautairespour les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT). Guy Sebbah, secrétaire général du groupe SOS, explique : « il est compréhensible que des personnes qui ont entre soixante-dix et quatre-vingts ans aujourd’hui et qui ont subi des discriminations violentes lorsque l’homosexualité était encore considérée comme un délit, aient envie de vivre paisiblement sans être encore regardées de travers. Ces personnes ont vécu de grosses difficultés d’intégration dans leur vie professionnelle et familiale. Pourquoi leur imposer encore toutes ces difficultés dans leurs derniers moments de vie ?  S’il y a des projets intéressants, pourquoi les pouvoirs publics ne les accompagneraient-ils pas ? On a tous des réflexes de repli sur soi. Le vivre entre soi est naturel. » Le Groupe SOS, quigère une cinquantaine de maisons, ne se lancera pas dans ce queGuy Sebbah nomme une « aventure » communautariste : « nos établissements sont ouverts à tous. Nous sommes sur l’idée de l’intégration, du partage. L’inverse serait peut-être : aller vers une ghettoïsation de la société. » Tahar Ben Jelloun comprend « qu’arrivé à quatre-vingts ans, on n’ait plus envie de supporter le regard suspicieux des uns et des autres. C’est une forme d’intimité à laquelle on a le droit naturellement. »

Le Journal du domicile, février 2015. Delaunay M. Rapport sur le vieillissement des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles et des personnes vivant avec le VIH. 27 novembre 2013. 
www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_vieillissement_LGBT_et_PVVIH_-_version_definitive_-_27_11_2013.pdf (texte intégral).