Approches ethniques et culturelles : les représentations de la démence (1)

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 février 2011

L’équipe du Professeur Henry Brodaty, du centre de recherche collaborative sur la démence de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud à Sydney (Australie) a comparé les représentations de la démence (reconnaissance, attitudes et croyances causales) chez 500 Australiens de la troisième génération et chez des Australiens de trois minorités ethniques (350 d’origine italienne, 414 d’origine grecque et 437 d’origine chinoise). Les Australiens de la troisième génération (85%) reconnaissent davantage les symptômes de la démence que les membres des minorités ethniques (61% dans la communauté italienne, 58% dans la communauté grecque et 72% dans la communauté chinoise). Les participants des minorités ethniques ont globalement une attitude plus négative par rapport aux personnes atteintes de démence, et sont plus enclins à associer la démence au grand âge et à des facteurs de risque psychosociaux que la troisième génération d’Australiens, qui l’associe davantage à une maladie du cerveau. Ces « marqueurs d’acculturation » persistent après ajustement des variables socio-démographiques. Pour Henry Brodaty, des programmes spécifiques doivent être élaborés pour la formation des différentes minorités ethniques.

Tushara Wickramariyaratne, du département de psychologie de l’Université nationale australienne (ANU) mène par ailleurs un projet en collaboration avec Alzheimer Australie sur les obstacles des personnes d’origine culturelle et linguistique différente (CALD-culturally and linguistically different) des Anglo-Australiens pour l’accès aux services de soutien spécifiques.

Low LF et al. Recognition, Attitudes and Causal Beliefs regarding Dementia in Italian, Greek and Chinese Australians. Dement Geriatr Cogn Disord2010 ; 30(6) : 499-508. www.healthcanal.com, 10 février 2010.