Approches ethniques et culturelles : Canada (2)
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Sharon Koehn, du centre pour le vieillissement en bonne santé de Providence Health Care à Vancouver (Colombie britannique), et ses collègues de l’Université Brock et de l’Université de Calgary (Alberta), ont étudié le parcours d’accès au diagnostic de la démence chez dix couples de Canadiens immigrants d’origine chinoise. Les signes précoces de la démence ont été identifiés par les familles a posteriori (in hindsight). La connaissance de la démence, qui peut être influencée par la culture, l’âge, le revenu, la connaissance de l’anglais, ainsi que par des déterminants de santé, joue un rôle dans l’appréciation des symptômes et le recours à l’aide extérieure. Le rôle des aidants familiaux dans le recours à l’aide apparaît davantage influencé par des facteurs structurels que par les normes culturelles traditionnelles chinoises concernant les responsabilités familiales et la piété filiale. Une fois que les aidants ont pris conscience du caractère « problématique » des symptômes et des comportements, ils ont rapidement cherché des informations complémentaires, principalement auprès de leur médecin généraliste. Sur la période de dix-huit mois de l’étude, le délai observé entre le début des symptômes et le diagnostic est comparable à celui d’autres groupes culturels. Un déséquilibre de pouvoir lié au sexe apparaît, dans la communauté chinoise, entre les aidants (des femmes) et les médecins qui posent le diagnostic (des hommes).
Koehn S et al. Understanding Chinese–Canadian pathways to a diagnosis of dementia through a critical-constructionist lens. Journal of Aging Studies, 16 août 2011. www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0890406511000600.