Appartement intelligent

Les Professeurs Yves Lachapelle et Dany Lussiers-Desrochers, de la chaire de recherches sur les technologies de soutien à l’autodétermination (TSA) de l’Université du Québec à Trois-Rivières, développent dans les sous-sols de leur service un appartement intelligent, composé d’un salon, d’une chambre, d’une salle de bains et d’une cuisine, et équipé de nombreux capteurs dissimulés sous le sol et dans les murs. L’observation des faits et gestes de l’habitant permettra de savoir comment la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer maitrise son lieu de vie et d’anticiper ses comportements. Il sera ensuite possible de mettre au point des outils répondant à ses besoins. Par exemple, si l’habitant oublie d’éteindre un appareil électroménager, un voyant lumineux lui rappellera de le faire. Cette technologie n’est pas uniquement conçue pour protéger la personne malade d’éventuels comportements dangereux, mais de renforcer son autonomie en l’amenant à exécuter des tâches complexes, et en le dirigeant à chaque étape. Les appareils n’effectueront pas les tâches à la place de la personne malade. Un écran tactile donnera seulement les indices nécessaires, pour un apprentissage interactif. Des efforts de programmation très importants sont nécessaires pour rendre les appareils-assistants performants, et la chaire TSA bénéficiera de l’aide de l’équipe de domotique Domus de l’université de Sherbrooke. Plutôt que d’adapter des technologies existantes, les produits sont développés en fonction des observations empiriques faites au fur et à mesure des recherches, menées au sein de cinq laboratoires et bientôt dans l’appartement intelligent. L’un des premiers produits domotiques est un outil illuminant l’eau froide en bleu et l’eau chaude en rouge.

www.capretraite.fr, 2 juin 2010. www.chairetsa.ca, 28 avril 2010.