Antipsychotiques
Recherche
Malgré les recommandations de différentes agences nationales, les antipsychotiques restent utilisés pour traiter les « comportements perturbateurs » associés à la maladie d’Alzheimer et aux maladies apparentées : psychose, agitation et agressivité. Des gériatres et épidémiologistes canadiens, de l’hôpital juif et du Centre universitaire McGill de Montréal (Québec) passent en revue l’efficacité et les effets indésirables de cette classe de médicaments chez les personnes âgées atteintes de démence. La rispéridone, l’olanzapine et l’aripiprazole auraient des effets modestes mais supérieurs au placebo pour le traitement des comportements perturbateurs. Mais il existe des effets indésirables multiples (risques accrus de décès, d’accident vasculaire cérébral, d’arythmie cardiaque, de signes extrapyramidaux et de troubles métaboliques). Pour les auteurs, la mise en place d’une approche non-pharmacologique comme traitement initial apparaît « prometteuse ».
Une étude menée par le service de santé publique de l’Université de Virginie à Charlottesville (Etats-Unis) auprès de six cents médecins généralistes et six cents psychiatres, pour tester leur connaissance des indications autorisées par la Food and Drug Administration, montre que 41% des médecins interrogés croient que la quiétapine (Seroquel) est indiquée dans les troubles de l’agitation chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, alors que cette indication n’a jamais été autorisée et qu’un encadré noir avertit du danger à prescrire cette molécule chez les patients âgés.
La Revue de Gériatrie. Monette J et al. Efficacité et effets indésirables des antipsychotiques chez les personnes atteintes de démence. Juin 2009.