Annonce du diagnostic : entrer dans la relation d’accompagnement (1)

Recherche

Date de rédaction :
01 janvier 2011

« Lorsque l’annonce menace de tout bouleverser, quelles approches ou stratégies concevoir, adaptées et progressives, pour ne rien interdire à la connaissance de l’autre, sans pour autant dévoiler trop brutalement ce qui s’imposerait comme une fatalité ? » s’interroge Emmanuel Hirsch, responsable de l’Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer. « L’annonce de la maladie, qui équivaut souvent à l’entrée dans la maladie, constitue certainement la phase déterminante, car initiale, de la relation de soin. Elle conditionne et marque profondément la rencontre, la confrontation avec la maladie, son histoire, son parcours. En aucun cas, la réalité d’une maladie n’est substituable à la vérité d’une personne malade ». «  Chaque situation doit être envisagée dans ses spécificités, avec une appréciation de l’impact de l’annonce sur la personne et ses proches, de leur capacité de s’en approprier les significations. L’information avant toute investigation doit favoriser un partenariat, une adhésion d’autant plus nécessaire que les résultats peuvent justifier une proposition de soins dans le cadre d’un traitement difficile ou d’un protocole de recherche. Il convient donc de distinguer les finalités du diagnostic de ses conséquences et d’apprécier dans un contexte bien compris l’attitude la plus respectueuse des attentes et droits des personnes concernées ».

Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer, Newsletter n°4, janvier 2011.