Animation en gérontologie

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
21 mai 2012

Caroline Sédrati-Dinet, d’Actualités sociales hebdomadaires, consacre un dossier à l’animation en gérontologie, une profession qui a considérablement évolué depuis 2005, date de création du brevet professionnel en animation sociale : entre 2003 et 2011, le nombre d’animateurs a augmenté de plus de 30%, selon l’enquête 2011 du GAG (groupement des animateurs en gérontologie) et l’Institut du projet de vie. Les animateurs seraient aujourd’hui environ huit mille, dont cinq mille dans les établissements (effectifs stables), trois mille dans les collectivités locales (effectifs en forte augmentation) et une centaine dans l’aide à domicile (où la demande est forte mais le financement quasi inexistant). Les animateurs sont des femmes à 88%, âgées en moyenne de quarante-deux ans, et disposant d’une expérience de onze ans, signe que l’animation n’est plus une activité occasionnelle mais professionnelle, et inscrite dans la durée. Les emplois aidés, qui représentaient 60% des emplois d’animation en 2003, ont quasiment disparu (4% en 2011). Les animateurs diplômés représentent 58% des personnels d’animation. 40% sont titulaires du BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) avec la mention animation sociale ou équivalent, et près de 20% du DEJEPS (diplôme d’Etat de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) ou équivalent. Le personnel non qualifié comprend une part importante d’aides médico-psychologiques (AMP) et de soignants, souvent affectés à temps partiel à une activité d’animation. La quasi-totalité des établissements possède désormais un projet d’animation, mais dans un tiers des cas, celui-ci n’est pas disponible pour les résidents. Une évaluation complète des actions d’animation, incluant notamment une évaluation par objectifs, n’existe que dans un cas sur deux.

Pour Caroline Sedrati-Dinet, l’expansion de l’animation en gérontologie dans le cadre des politiques territoriales et, de façon plus embryonnaire, dans le secteur de l’aide à domicile pourrait transformer les pratiques en profondeur.

Actualités sociales hebdomadaires, 8 juin 2012.