Animation

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
23 novembre 2012

À l’occasion de son colloque annuel, le groupement des animateurs en gérontologie (GAG) a remis à la ministre des Personnes âgées et de l’autonomie, un Livre blanc exprimant «  la lassitude de professionnels en quête de reconnaissance » et revendiquant « les moyens d’exister ». Pour Bernard Hervy, président du GAG, « passer huit heures trente par jour à se morfondre dans l’ennui est le quotidien de nombreuses personnes âgées en établissement de retraite. Faire subir cela à nos aînés est de la non-traitance ». Selon lui, aujourd’hui, « nombre d’EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) fonctionnent comme de petits hôpitaux qui cherchent des économies, et assurent une sécurité de plus en plus enfermante, dans une logique de soins ». Il pointe l’absence totale de prise en compte des autres besoins de la personne âgée dépendante : vie sociale, citoyenneté, culture, accomplissement de soi. Au plan des ressources, le GAG demande qu’une part de l’animation soit financée sur le tarif dépendance de l’EHPAD : 30 centimes d’euros par jour et par résident et 50% du salaire de l’animateur, à condition que l’établissement respecte un ratio d’animateur qualifié pour cinquante résidents. Considérant que l’animation est l’affaire de tous ceux qui entourent la personne âgée, le groupement appelle à un débat et à une expérimentation permettant à chaque membre du personnel de l’EHPAD qui le souhaite, d’utiliser 6 % de son temps de travail dans un acte d’animation (jusqu’à deux heures par semaine). Les animateurs, à condition d’être formés ou diplômés, pourraient remplir le rôle de coordonnateur de ce temps « disponible ».

EHPA Newsletter, 6 décembre 2012.