AMP à domicile : le « bâton de vieillesse »
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
A la rencontre du soin et de l’accompagnement, le métier d’aide médico-psychologique (AMP) est encore peu présent au domicile. L’ADMR (Association du service à domicile) des Alpes-Maritimes n’en emploie que onze sur la Côte d’Azur. Pour Jeahane Wahby, du Journal du domicile et des services à la personne, le grand public ne connaît pas cette profession, à la frontière de la santé et du social, et qui intervient sur prescription médicale. Pour Catherine Evrard, AMP à la fédération ADMR de Nice, qui travaille dans un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) de trente-trois places, l’AMP, entièrement dédiée aux personnes dépendantes, quel que soit leur âge et leur handicap, « est un peu leur bâton de vieillesse ». Gérer le cadre de vie, être empathique, simplifier le quotidien : in situ, l’AMP intervient sur le bien-être lié aux soins et à la santé, et l’accompagnement psychologique. Pour prévenir d’éventuels problèmes physiques, elle garde l’oeil sur les escarres, le régime alimentaire, l’hydratation, et alerte l’équipe médicale au moindre signe. Elle sollicite au maximum les capacités de la personne et n’intervient que si nécessaire. Référente auprès de six personnes, elle exécute des tâches qu’elles sont incapables de faire seule : retirer un dossier administratif, trouver un dentiste à domicile, une assistante sociale…. Catherine Evrard souhaiterait se spécialiser dans le suivi de la maladie d’Alzheimer, « par appétence », dit-elle.
Le Journal du Domicile et des services à la personne, avril 2009.