Amour, de Michael Haneke (2)

Société inclusive

Date de rédaction :
16 mai 2013

Pour Olivier Drunat, le film Amour « résonne d’une musique intime. À l’heure où notre société pense au suicide assisté, ce film tombe à point nommé pour relativiser la notion de suicide existentiel. Prendre en main sa destinée en se donnant la mort “en pleine conscience” est un événement très rare. L’analyse des faits nous montre l’importance des troubles psychiatriques, telles la dépression ou la toxicomanie, mais aussi des pressions sociétales comme le handicap et même la vieillesse. Ces personnes doivent pouvoir bénéficier d’aides professionnelles. L’accès à ces aides doit être facilité et les intervenants doivent être formés ». « En face de chaque suicidaire, faut-il mettre un aidant prônant la vie ? » s’interroge le psychogériatre. « Cette pirouette est simpliste : la question n’est pas la possession de la vie, mais l’acceptation de la vie dans toutes ses formes. Il faut avant tout interdire la vente livre de l’intolérance, abîme implicitement ouvert par une législation du “suicide assisté”. »

Drunat O. Suicide à deux : quand Amour et Haine ne font pas bon ménage ! Neurologie Psychiatrie Gériatrie 2013 ; 13 : 121-123.

www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1627483013000299