Aménagement du cadre de vie : donner du sens

Société inclusive

Date de rédaction :
29 août 2014

« Face aux troubles occasionnés par la maladie d’Alzheimer, l’aménagement de l’environnement peut permettre à la personne malade et son aidant de retrouver de la sérénité, à condition de donner du sens à l’aménagement », rappelle Olivier Marousé, ergothérapeute dans l’équipe mobile Alzheimer Filieris à Algrange (Moselle). Il prend exemple d’un homme qui, à chaque fois qu’il passait dans le hall d’entrée de son domicile, mettait ses sabots et sa casquette et voulait partir, pour aller au jardin ou à l’église. Sa femme fermait la porte à clé, ce qui provoquait des disputes plusieurs fois par jour. L’ergothérapeute a remplacé les sabots par des plantes, l’armoire à clés par un tableau religieux, et enlevé le porte-manteau. Ces modifications ont permis de créer une atmosphère et une ambiance confortables pour la personne malade, qui peut maintenant rester longtemps derrière la porte sans avoir envie de partir. Maintenant, les plantes sont simplement parfois trop arrosées, regrette son épouse. « Le souci d’aborder l’aménagement du domicile par les interactions qu’ont les personnes de leur environnement permet de traiter des thèmes autres que la sécurisation ou la recherche de l’autonomie au profit de notions comme la lisibilité, et confirme la nécessité de maintenir ou de construire un espace ayant du sens pour la personne afin qu’elle puisse s’approprier les lieux, donc son “chez soi”. »

Marousé O. Retrouver et s’approprier un « chez soi ». Doc’Alzheimer hors-série 2014 ; 3 : 10-11. Août 2014.