Allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (2)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 février 2009

Applaudie sur tous les bancs, Roselyne Bachelot a déclaré : « ce texte ne se limite pas à créer une prestation supplémentaire ; c’est un texte de civilisation (…) qui veut resituer l’homme dans son parcours de dignité. Notre société a décidé d’ignorer la mort, et, ce faisant, elle ignore la vie. Elle ignore la mort non seulement au moment où elle survient, mais même après. Je suis surprise, voire choquée, de voir que l’on n’accepte même plus d’accueillir le corps de la personne qui vous a quitté chez soi, à son domicile. Nos collectivités territoriales sont ainsi confrontées à une demande de funérariums, de chambres mortuaires. Et des religieux m’interpellent en me signalant que l’on ne voit plus d’enfants dans les cérémonies mortuaires, les sépultures – on les éloigne ! Ce texte de civilisation veut donc remettre l’homme, dans la totalité de sa vie et de son destin, au cœur de nos préoccupations. Certains d’entre nous prendront ce congé d’accompagnement. Il y a beaucoup de femmes aujourd’hui, dans cet hémicycle, pour parler de cela. Je souhaite que beaucoup d’hommes prennent ce congé, car je remarque qu’au moment du grand départ, que cela soit à l’hôpital ou au domicile, bien peu de nos compagnons sont là. Je les invite aussi à faire ce chemin ».
Mesure bien reçue, nécessaire mais insuffisante, selon les internautes du Monde.fr : « l’argent ne changera jamais la façon d’être d’une personne. Mais effectivement, trois semaines de congé pour être près de ceux qu’on aime, c’est bien. Cela évitera deux choses : de perdre son travail, et surtout de ne pas culpabiliser de n’avoir pas pu être là. C’est un bon début ».
www.lemonde.fr , 18 février 2008. Assemblée nationale. Proposition de loi n°1407 visant à créer une allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie 17 février 2009.