Aides-mémoire

Les dispositifs d’aide-mémoire, comme les agendas électroniques par exemple, représentent des technologies utiles pour répondre aux besoins liés à la mémoire et l’organisation de la vie quotidienne des aînés, écrivent la gérontologue Amandine Porcher-Sala, et ses collègues. Certains de ces objets sont conçus pour fournir également un bénéfice sur le plan social ou affectif. Mais est-ce qu’un aide-mémoire peut réellement offrir une utilité étendue au-delà de sa fonction d’assistance cognitive ? Deux études complémentaires ont été conduites : une étude théorique à partir d’une revue de la littérature et une étude empirique des usages des aide-mémoire externes auprès de personnes âgées en France et au Canada. Les auteurs proposent une classification de neuf fonctions empiriques utiles des aide-mémoire externe. Les fonctions individuelles sont la planification ; le rappel de tâches ou d’événements à venir ou passés ; les repères temporels ; l’auto-contrôle cognitif [traitement des situations nouvelles et/ou complexes pour lesquelles la personne doit sélectionner et hiérarchiser les actions qui lui permettront d’atteindre l’objectif fixé]; le soutien aux activités cognitivement exigeantes [sollicitant la mémoire des instructions données, le raisonnement, l’imagerie mentale…]; l’autobiographie. Les fonctions collectives sont la communication descendante ou interpersonnelle ; la coordination dans le foyer ou la résidence ; le lien socio-affectif.

Porcher-Sala et al. Aide-mémoire externe et vieillissement : bien plus qu’une aide pour se rappeler. Gérontol Société 2019 ; 41(160) : 61-77. www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe-2019-3-page-61.htm.