Aides à domicile : quelle formation en gérontologie ? (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Le plan Alzheimer a tenu à l’écart les titulaires du DEAVS (diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale) des formations en gérontologie : cela nuit à la continuité d’intervention avec les équipes spécialisées Alzheimer. On peut supposer que la raison était d’ordre économique, la validation de la formation pouvant mener à une prime supplémentaire », écrit la consultante Brigitte Croff. Son cabinet a monté une formation à destination de ces auxiliaires de vie diplômées. La priorité de cette formation est « la recherche de sens dans les troubles du comportement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer », l’appui sur les compétences et les capacités restantes, et une communication adaptée. « C’est toute la chaîne professionnelle qui doit porter ces objectifs », déclare Brigitte Croff. L’expérience des aides à domicile ne suffit en effet pas toujours. « Car au terme de la phase de réhabilitation, durant laquelle les équipes spécialisées Alzheimer (ESA) conseillent les proches de la personne malade et interviennent à domicile pendant une quinzaine de séances, ces équipes spécialisées peinent à trouver des structures d’aide à la personne en capacité de poursuivre les interventions auprès des malades, pour ce qui concerne les axes de la vie quotidienne (aide à la toilette, repas…). Rapidement, les familles se retrouvent donc seules, après un temps assez court d’accompagnement. Et cela crée une rupture brusque après une phase essentielle pendant laquelle le travail des ESA permet à la personne malade de se mobiliser et aux proches de résoudre des situations de crise. D’où l’intérêt de permettre à des aides à domicile expérimentées, titulaires ou non d’un diplôme, de se spécialiser et d’assurer une continuité d’intervention auprès des familles concernées. »
Le Journal du domicile, janvier 2014.