Aides à domicile : la formation

Pour le service d’aide et de soins à domicile de l’association AVAD-AMAPAH de Valenciennes (Nord), la maladie d’Alzheimer est une réalité inscrite dans le quotidien des personnels soignants : « toutes nos aides à domicile y sont confrontées. Chacune suit cinq ou six personnes âgées. Il y a une ou deux personnes malades dans chaque groupe, même si l’on n’est souvent qu’au début de la maladie ». Un fait nouveau, explique Danielle Lamotte, chargée de la communication et de la formation de l’association : « cette confrontation avec la maladie d’Alzheimer, nous ne la vivions pas il ya vingt ans. La raison, c’est l’évolution de la pyramide des âges ; à l’époque, les personnes que nous suivions chez elle avaient soixante-cinq à soixante-dix ans. Aujourd’hui, elles ont soixante-quinze ou quatre-vingts ans ». La maladie d’Alzheimer demande une vigilance accrue, rend le travail plus difficile. « Une situation que les collègues gèrent plus ou moins bien ». Quatre vingt-quinze pour cent des salariés de l’association, dont des aides à domicile, ont suivi un séminaire avec une neuro-psychologue pour apprendre à mieux gérer les comportements apparemment irrationnels auxquels ils peuvent être confrontés, afin de préserver la relation humaine, en apprenant en particulier à gérer le stress de la « non-communication » et en s’appuyant sur la famille et le médecin traitant pour mieux faire face à la maladie.

La Voix du Nord , 11 septembre 2008.